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«L’Afrique peut partir d’un modèle vert pour aller vers un modèle encore plus vert» Pour Nicaise Mo

Nicaise Moulombi est le président des organisations de la société civile pour l'économie verte en Afrique centrale. Selon lui, la transition énergétique ne se fera pas sans la coopération des gouvernements avec les membres de la société civile.

Quel est le rôle de la société civile dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

La société civile espère que son message remontera auprès des autorités française qui organisent la COP21. Nous avons remis notre mémorandum, notre position commune à Ségolène Royal mais aussi au ministre gabonais du développement durable. La société civile d’Afrique centrale et le réseau des parlementaires panafricains ont donc déjà donné leur position sur les questions de réchauffement climatique.

Qu’est ce que les pays africains attendent de la COP21 ?

Les pays africains attendent un accord juste, équitable et contraignant. Nous avons besoin que la question du financement soit clarifiée. Depuis des décennies, on dit que l’Afrique c’est l’avenir, mais ce qui est destiné à l’Afrique n’arrive pas. Cela ne sert à rien que les fonds destinés à l’Afrique passent par des organismes européens alors que les problèmes doivent être résolus ici. Il faut aussi résoudre la question du transfert des technologies. Il ne faut pas imposer des technologies à l’Afrique. Il faudrait par exemple mettre des fonds sur la question de l’agriculture si l’on veut atteindre l’autosuffisance alimentaire. La chance de l’Afrique, c’est qu’elle peut partir d’un modèle vert pour aller vers un modèle encore plus vert alors que les pays occidentaux partent d’un modèle polluant pour essayer d’arriver à un modèle moins polluant. Le changement climatique est une grande opportunité pour l’Afrique. La question du climat est une question transversale, c’est pour cela que j’appelle le Président Hollande à insister sur les modalités de financement du développement durable.

Comment favoriser une croissance verte au Gabon ?

La croissance verte au Gabon devrait-être favorisée par une meilleure maîtrise et connaissance du potentiel du pays. Le potentiel est énorme, il est là mais il faut le connaître. La croissance verte est possible mais pour cela, il nous faut avoir des dirigeants capables, courageux et visionnaires. C’est un travail à long terme et donc nous avons besoin de l’implication de tous les acteurs, qu'ils soient dans l’opposition, dans la majorité ou dans la société civile.

Qu’attendez-vous de ce forum citoyen au Gabon ?

Avec ce forum, j’attends que les autorités gabonaise prennent conscience qu’il y a une jeunesse qui a besoin d’être accompagnée au travers du développement de «métiers verts», il faut aussi mettre en place une fiscalité verte et des systèmes de «facilitation». Il faut donner sa chance à la société civile, ce n’est pas parce que l’on est en contradiction que l’on ne peut pas travailler ensemble.

Pierre Fesnien


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